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jeudi 28 avril 2011

Gilbert, et maintenant le Tour?

Marc Sergeant (son directeur sportif chez Omega Pharma-Lotto) : « Il veut écrire l’histoire »
« S’il continue à travailler, je ne sais pas jusqu’où il peut aller. Il veut écrire l’histoire avec une victoire dans le Tour et pourquoi pas un maillot jaune. C’est un rêve pour lui. Dans la première semaine, il y a au moins deux ou trois étapes qui peuvent lui convenir. Mais ça deviendra de plus en plus difficile car beaucoup de monde commence à être au courant.

Jeannot Gilbert (son père) : « Il ne peut pas gagner le Tour de France »
« Je crois qu’il peut prendre ce maillot jaune quelques jours. Ça serait magnifique. Il y a trois ans, il aurait pu l’avoir (ndlr : il a terminé deuxième derrière Alejandro Valverde lors de l’arrivée de la première étape à Plumelec). On en parle souvent ensemble. C’est un beau maillot. Il y tient. Mais qu’il gagne d’abord le maillot de champion de Belgique. En tout cas, il ne peut pas gagner le Tour de France. Il y a des cols trop durs pour lui. »

Cyrille Guimard (consultant RMC Sport et ancien directeur sportif) : « Jouer les trouble-fête »
« Il est peut-être un peu lourd (ndlr : 67 kg) pour jouer le classement général, mais pour jouer les trouble-fête, pourquoi pas. Mais c’est assez rare et exceptionnel des coureurs qui disent qu’ils ne font pas le Tour parce qu’ils ne le sentent pas. Vient-il pour faire des grands numéros ou pour répondre à son standing ? S’il y va parce qu’il a envie de gagner, il peut faire de très belles choses. »

Marc Madiot (son ancien directeur sportif à la Française des Jeux) : « Plus difficile sur le Tour »
« Il a un véritable sens de la course, un sens de l’opportunité. Il sait anticiper les évènements. Il peut gagner la plupart des grandes courses au monde. Ce n’est pas ce qui m’étonnerait le plus. Je pense qu’il ambitionne de gagner le Tour des Flandres, Milan-San Remo ou encore les Championnats du monde. Pour le Tour de France, ça sera plus difficile. »

Carlos Da Cruz (ex-coéquipier à la FDJ) : « Il ne voulait pas aller sur le Tour »
« Quand je l’ai connu, il ne voulait même pas aller sur le Tour de France. Il me disait ‘si je n’y vais pas, ce n’est pas grave, ce n’est pas une course qui m’intéresse’. Quand il a débuté, le Tour de France n’avait pas forcément une bonne réputation par rapport aux courses belges. Depuis, il en a gagnées plusieurs. Il se rend compte que c’est la plus belle course du monde et qu’on y vient pour gagner. Même s’il ne vient pas pour le général, gagner une ou deux étapes serait déjà bien. Il a la classe pour gagner des belles étapes. »

Affaire Contador

Alors qu’il est en reconnaissance ces jours-ci sur le parcours du Giro, Alberto Contador, mis en cause dans une affaire de dopage présumé au Clenbutérol sur le dernier Tour, vient de renforcer sa défense en vue du sprint final. Le Tribunal arbitral du sport qui doit trancher dans le conflit qui oppose le coureur et sa Fédération à l’Union cycliste internationale et à l’Agence mondiale antidopage annonce mercredi que le triple vainqueur du Tour et la RFEC ont choisi l’expert Ulrich Haas dans le panel tripartite qui prononcera le jugement définitif dans cette affaire.
L’Allemand est un des arbitres du TAS les plus recherchés pour traiter des cas de dopage. En juin 2010, ce professeur exerçant à Zurich avait donné raison à deux médaillés olympiques des Jeux de Pékin, les lanceurs de marteau Belarusses Vadim Devyatovskiy et Ivan Tsikhan condamnés par le CIO pour dopage (testostérone), en invoquant un vice de forme dans la procédure d’analyse et de conservation des prélèvements au laboratoire chinois.

Un avocat de haut vol rejoint Contador

Haas, également impliqué dans la condamnation du coureur espagnol Alejandro Valverde (suspendu 2 ans dans le cadre de l’affaire Puerto), a eu l’occasion de travailler avec l’avocat anglais Mike Morgan dans la cadre de l’affaire des deux lanceurs Bélarusses. Morgan, du cabinet londonien Squire, Sanders & Dempsey, est récemment parvenu à blanchir la judokate chinoise Wen Tong, condamnée pour dopage au Clenbutérol par la Fédération internationale de judo, en raison d’une erreur de procédure de la FIJ.
Sans réelle surprise et selon nos informations, Morgan a rejoint Haas parmi les plus fins connaisseurs du droit du sport sollicités par Contador, déjà défendu par l'Espagnol Andy Ramos et le Belge Jean-Louis Dupont. Les deux hommes vont tenter de faire pencher la balance en faveur de leur illustre client face aux deux autres arbitres choisis par le tandem UCI-AMA (le Suisse Quentin Byrne-Sutton) et par le TAS (l’Israélien Efraim Barak qui exercera en tant que président du panel). Avec une audience escomptée d’ici la fin mai, la décision est attendue pour la fin du mois de juin. C'est-à-dire juste à temps pour voir le leader Saxo-Bank défendre son maillot jaune sur le 98e Tour de France (2-24 juillet).

mardi 26 avril 2011

TOUR DE FRANCE 2011

Les 21 étapes :

1) Passage du Gois - Mont des Alouettes
2) Les Essarts - Les Essarts (clm par équipes - 23 km)
3) Olonnes-sur-Mer - Redon
4) Lorient - Mûr-de-Bretagne
5) Carhaix - Cap Fréhel
6) Dinan - Lisieux
7) Le Mans - Châteauroux
8) Aigurande - Super Besse
9) Issoire - Saint-Flour
10) Aurillac - Carmaux
11) Blayes-les-Mines - Lavaur
12) Cugnaux - Luz Ardiden
13) Pau - Lourdes
14) Saint-Gaudens - Plateau de Beille
15) Limoux - Montpellier
16) Saint-Paul-Trois-Châteaux - Gap
17) Gap - Pinerolo
18) Pinerolo - Galibier-Serre Chevalier
19) Modane - Alpe d'Huez
20) Grenoble - Grenoble (clm individuel - 41 km)
21) Créteil - Paris - Champs-Elysées

Le Grand Chelem de Gilbert

Le Grand Chelem de Gilbert
Philippe Gilbert achève son chef d'oeuvre ardennais, avec une victoire souveraine dans Liège-Bastogne-Liège. Le Belge a surclassé au sprint ses compagnons d'échappée, Frank et Andy Schleck.
Philippe Gilbert devant les frères Schleck. (REUT)
Philippe Gilbert devant les frères Schleck. (REUT)

Un an après les huées qui avaient accompagné la dernière ligne droite de Vinokourov, c'est un cri d'enthousiasme qui a soulevé Liège et traversé les Ardennes dimanche après-midi, accompagnant le triomphe de Philippe Gilbert sur la Doyenne des Classiques. Dans une Wallonnie baignée par le soleil, le leader d'Omega Pharma a semblé irrésistible, fêté depuis le départ comme si sa victoire dans Liège-Bastogne-Liège et son Grand Chelem ardennais étaient inévitables. «Dès la descente du bus, il y avait un monde incroyable», a-t-il reconnu après avoir franchi l'arrivée. Le coureur n'a pas gâché cette ambiance de fête nationale , en surclassant la concurrence dans une course qu'il connaît sur le bout des pédales et qui lui tient à coeur comme nulle autre.

Au-delà du triplé ardennais, on peut même parler de quadruplé pour Philippe Gilbert qui avait dominé la Flèche Brabançonne il y a 11 jours.

Le puncheur belge a été le seul à pouvoir suivre les frères Schleck quand Andy est parti à l'abordage au pied de la Roche aux Faucons, à 22 km de l'arrivée, laissant la foule des autres favoris au ralenti et le tenant du titre Alexandre Vinokourov à l'arrêt avec un problème mécanique. Le trio de favoris s'est ensuite débarrassé des échappés qui avaient anticipé les grands mouvements : tour à tour, l'Italien Enrico Gasparotto (Astana), le Français Jérôme Pineau (Quick Step) et le Belge Greg Van Avermaet (BMC) ont dû se relever, les cuisses asphyxiées. Gilbert a facilement éteint les velléités luxembourgeoises dans la côte de Saint-Nicolas, se permettant même de mettre les gaz au sommet pour mettre Andy Schleck dans le rouge. Sa route triomphale s'est terminée par un sprint dominé facilement face à deux grimpeurs en manque de puissance, Frank (2e) et Andy (3e). Il rejoint ainsi Davide Rebellin, le seul jusque-là à avoir réussi le triplé ardennais, en laissant une impression rare de facilité : à chaque fois, il a eu le temps de profiter de sa victoire avant la ligne.

vendredi 22 avril 2011

lundi 11 avril 2011

Un Paris-Roubaix pas comme les autres

Si la 109e édition de Paris-Roubaix a réservé une grosse surprise dimanche en consacrant un outsider, cette édition 2011 disputée sous le soleil n'a pas été avare en rebondissements. Avec ses moments de détresse, comme celui de Tom Boonen livré à lui-même dans Arenberg ou celui de Chavanel après sa chute, mais aussi son final haletant, avec Van Summeren, qui est parvenu à résister au retour de Cancellara.


Sans doute l'image de cette 109e édition de Paris-Roubaix. Triple vainqueur de l'épreuve, en lice pour égaler le record de Roger De Vlaeminck, lauréat à quatre reprises, Tom Boonen rêvait de prendre sa revanche sur Fabian Cancellara, ce qu'il n'était pas parvenu à faire sur le Tour des Flandres. Mais le leader de la Quick Step a pardu tout espoir à un peu plus de 80 kilomètres de l'arrivée, dans la Trouée d'Arenberg. Victime d'un ennui mécanique dans le mythique secteur pavé, le Belge était contraint à l'arrêt en plein milieu de la chaussée, alors que le peloton défilait devant lui. Ce n'est qu'après de longues minutes qu'il fut dépanné par un mécanicien de sa formation et put repartir. Mais, alors qu'il était en chasse pour recoller le peloton, Boonen était victime d'une chute qui mettait définitivement fin à tous ses espoirs. Il abandonnait même à 55 kilomètres de l'arrivée. 


Sylvain Chavanel à terre
Boonen au tapis, la Quick Step fondait désormais tous ses espoirs sur Sylvain Chavanel, déjà auteur d'un véritable numéro la semaine dernière sur le Ronde. Mais, au grand dam de Patrick Lefévère, le Français, déjà victime d'une crevaison quelques minutes plus tôt, chutait lourdement dans la traversée d'Orchies, à une soixantaine de kilomètres de l'arrivée. Marqué, le natif de Châtellerault s'arrachait toutefois pour revenir aux avant-postes. Mais il était déjà trop tard et il avait gaspillé trop d'énergie pour espérer se mêler à la lutte finale. Il devait finalement se contenter de la 38e place à 4'46'' du vainqueur. 


L'attaque de Johan Van Summeren dans le Carrefour de l'Arbre
Personne ou presque n'aurait misé sur Johan Van Summeren comme vainqueur potentiel de ce Paris-Roubaix 2011. Pourtant, c'est bien le longiligne flamand qui est arrivé seul en tête sur le Vélodrome et s'est offert, à 30 ans, le plus beau succès de sa carrière. Poisson-pilote du leader de la Garmin-Cervelo Thor Hushovd avec qui il avait reconnu le parcours, sous la houlette d'un ancien vainqueur Peter Van Petegem, titré en 2003, ce solide rouleur a su saisir sa chance au bon moment. "J'avais fait un repérage jeudi dernier du Carrefour de l'Arbre et Jonathan Vaughters (son directeur sportif) n'arrêtait pas de me dire dans l'oreillette : 'Attends le Carrefour de l'Arbre, attends le Carrefour de l'Arbre !' Ça m'a souri. J'ai attaqué", confiait-il après coup. Une attaque à un endroit stratégique, où la victoire dans l'Enfer du Nord s'est souvent jouée, qu'il a toutefois su bien préparer. Aux avant-postes dès que la course s'est durcie, le Belge a su déjouer tous les pièges pour faire la différence au moment opportun et résister au retour de Fabian Cancellara.


Le baroud d'honneur de Cancellara
Vexé par sa contreperformance sur le Tour des Flandres, le Suisse avait à coeur de conserver son titre sur Paris-Roubaix. Mais il n'en a pas eu les moyens. Moins impressionnant que l'an dernier, le Suisse a également souffert de la tactique terriblement frileuse de ses principaux rivaux, (Ballan, Flecha, Hushovd) qui ne l'ont jamais lâché plutôt que de jouer leur carte personnelle. Le coureur de la Léopard-Trek, qui a également manqué de soutien de la part de ses coéquipiers, a pourtant beaucoup tenté en plaçant plusieurs accélérations, notamment sur les secteurs de Mons-en-Pévèle et Pont-Thibaut. Serré de près, "Spartacus" tentait un dernier baroud d'honneur dans le final, à 2,5 km de la ligne, pour tenter de fondre sur Van Summeren, mais trop tard. Allongé sur la pelouse du vélodrome à l'arrivée durant de longues minutes, le rouleur helvète a tout donné, mais termine sur la deuxième marche du podium, comme en 2008.